Conseils pré-adoption
- Christine
- 5 mars
- 7 min de lecture
Dernière mise à jour : 15 mars
Nos conseils pré-adoption
Toutes les questions à se poser avant d'adopter
Suis-je vraiment prêt(e) ?
Un chien, c’est comme un enfant... Il faudra s’occuper de lui tous les jours, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’un épisode inédit de votre série préférée sorte. Alors, êtes-vous prêt(e) à modifier votre emploi du temps et vos habitudes ? Avant de vous lancer dans cette formidable aventure, voici un petit guide pour éviter que l’histoire ne tourne au mélodrame.
Quelle est ma situation actuelle ?
Composition de la famille : Enfants en bas âge ? Ados grincheux ? Grand-mère qui a peur des chiens ? Il faut s’assurer que tout le monde est prêt à cohabiter avec un chien et à respecter ses besoins.
Temps disponible : Un chien n’est pas une décoration vivante. Il a besoin de balades, d’interactions et d’éducation pour être équilibré et heureux. Si vous travaillez toute la journée il faudra prévoir malgré tout du temps à lui consacrer et un budget pour un petsitter.
Lieu de vie : Ville ou campagne ? Appartement ou maison avec jardin (clôturé, sinon c’est fuite et cavale garanties) ? Escaliers (attention aux chiots et aux vieux chiens) ? Certains chiens supportent mal la vie citadine. Prévoyez-vous un déménagement dans un futur plus ou moins proche ?
Connaissances en éducation positive : Parce que non, un coup de journal roulé et une friandise donnée pour se faire pardonner ne règlent pas les comportements que vous jugerez indésirables. C’est vraiment indispensable pour partir d’un bon pied et éviter de créer ou renforcer des comportements qu’on regrettera ensuite, et qui risquent de mettre le chien mal à l’aise.
Votre âge et votre santé physique : Ce sont des critères essentiels à prendre en compte. Un chien peut vivre en moyenne 15 ans : aurez-vous toujours la capacité, l'énergie et les moyens de vous en occuper jusqu'à la fin de sa vie ? Si ce n’est pas le cas, préférez un chien adulte et pourquoi pas un petit papy ou une petite mamie !
Autres espèces présentes : Le chat est-il prêt à cohabiter ? Vos lapins, souris et autres survivront-ils à l’arrivée du tornado poilu ? Certains chiens ont un instinct de prédation très développé. Avez vous la possibilité de séparer tout ce petit monde pendant quelques jours, quelques semaines ou beaucoup plus ?
Présence d’autres chiens : Votre chien est-il sociable ? Quels profils de compagnons lui conviennent ? Attention, un deuxième chien ne viendra pas miraculeusement « soigner » les difficultés comportementales du premier. Au contraire, vous risquez de doubler les problèmes au lieu de les résoudre. Mieux vaut travailler sur les éventuelles difficultés avant d’accueillir un second poilu. Et, bien sûr, quelques rencontres préalables entre les deux chiens sont indispensables avant de sceller l’adoption !
Moyens financiers : Alimentation, vétérinaire, jouets, mutuelle, imprévus… Un chien coûte bien plus qu’une simple gamelle et un panier mignon. Il faut prévoir un budget sur le long terme.
Quels seront les implications et les impacts sur votre vie future
Activités envisagées : Randonnée, canicross, canapé-thérapie ? Chaque race et chaque individu ont des besoins spécifiques, mieux vaut choisir un compagnon adapté à votre mode de vie.
Absences et vacances : Qui garde Médor pendant vos séjours à Bali ? (ou à Belle-Île, soyons réalistes). Un chien ne peut pas rester seul trop longtemps et nécessite une organisation pour les départs.
Age du chien : Un chiot c’est mignon, mais c’est aussi du boulot, il demande plus de patience et d’éducation, tandis qu’un adulte peut avoir un passé et des habitudes déjà ancrées.
Plan B en cas d’urgence : Qui s’occupera du chien si vous êtes malade ou immobilisé(e) ? Un imprévu peut arriver, mieux vaut anticiper.
Impact sur votre vie sociale : Certains lieux refusent les chiens, certains amis aussi. Il faut être conscient que cela peut limiter certaines sorties et déplacements. Entre les restaurants, les hébergements ou même certains événements familiaux, vous devrez souvent anticiper et adapter vos plans. Un week-end improvisé ? Pas si simple avec un chien à charge. Et il faudra aussi accepter que certains amis allergiques ou phobiques préfèrent vous voir sans Youki. Bref, être propriétaire d’un chien, c’est aussi apprendre à jongler entre contraintes et organisation !
Projets futurs : Envisagez-vous d’avoir un premier bébé dans les années à venir ? Les premiers mois avec un nourrisson sont très prenants et on constate de nombreux abandons par manque de temps ou par crainte pour la sécurité du bébé (abandons de chiens, pas de bébés... même si, soyons honnêtes, certaines nuits blanches pourraient en faire hésiter plus d’un !). Il est essentiel d’y réfléchir en amont.
Dernière question (et pas des moindres) :
suis-je prêt(e) à aimer et assumer mon chien tel qu'il est… et tel qu'il deviendra, pour les dix prochaines années (au moins)
Bien préparer son arrivée : ce qu’il faut prévoir
Créer un premier lien et faciliter la transition
Ça y est, vous avez fait votre choix et vous connaissez le loulou qui va partager votre vie! Maintenant, il est temps de préparer l’arrivée de votre futur compagnon et de poser les bases d’une belle relation.
D’abord, allez le voir, plusieurs fois si possible. Apprenez à le connaître, laissez-le vous renifler, commencez à tisser ce lien qui fera de vous son humain préféré. Si vous avez déjà un chien, organisez des rencontres sur terrain neutre pour éviter les discussions houleuses sur le partage du canapé.
Un petit truc en plus ? Laissez-lui un tissu ou une peluche imprégnée de l’odeur de votre maison, et rapportez chez vous un objet portant son odeur actuelle, pour vos autres animaux. Ça l’aidera à faire le grand saut sans trop de stress.
Enfin, préparez-vous à faire preuve de patience. Un chien a besoin de temps pour s’adapter, comprendre son nouvel environnement et trouver ses repères. Bref, ne vous attendez pas à ce qu’il se sente chez lui en un claquement de doigts. Mais pas de panique, on vous détaillera tout ça dans un article post-adoption. 😉
La logistique et les rendez-vous à prévoir
Faites vous accompagner Contactez un éducateur canin, à jour de ses connaissances scientifiques et bienveillant, idéalement avant l’adoption pour éviter les erreurs de départ. Il vous renseignera entre autres conseils, sur la communication canine, un chien qui grogne par exemple, ce n’est pas un rebelle en crise d’adolescence, c’est un chien qui communique ! On vous rappelle qu’on tient une liste d’éducateurs aux top, n’hésitez pas à nous solliciter.
Disponibilité au moment de l’adoption : Prendre des vacances 10 ou 15 jours est un minimum indispensable pour accueillir son chien. Les premiers jours sont cruciaux pour instaurer une routine rassurante, éviter le stress de la séparation et poser les bases d’une relation sereine. Un chiot devra apprendre la propreté et s’habituer à son nouvel environnement, tandis qu’un chien adulte aura besoin de temps pour prendre ses repères. De plus, les premières semaines sont essentielles pour observer son comportement, repérer d’éventuels besoins spécifiques, débuter son éducation sans précipitation, et lui apprendre la solitude progressivement. Bref, un accueil bâclé pourrait entraîner des soucis qui seraient évitables avec un peu de temps et d’investissement dès le départ !
Pensez aussi à la logistique : où va-t-il dormir ? Comment allez-vous gérer la propreté s’il s’agit d’un chiot ? Canapé autorisé ou non ? Mieux vaut s’accorder avant pour éviter les incompréhensions et incohérences dans l’éducation.
Organisation familiale : Qui promène ? Qui nettoie les accidents de pipi ? Qui va lui apprendre que les chaussures ne sont pas un buffet à volonté ? Qui prépare la gamelle ?
Choisissez un vétérinaire : Ne laissez pas le premier bobo vous prendre au dépourvu ! Trouvez un vétérinaire qui vous inspire confiance et prenez rendez-vous dès l’arrivée du chien pour une première visite. Pensez aussi à noter les contacts et horaires des services d’urgence, car bien sûr, les chiens choisissent toujours le week-end ou la nuit pour se faire une entorse. Heureusement pour eux, c’est souvent plus facile de trouver un véto de garde qu’un médecin pour les humains !
Choisissez une alimentation adaptée croquettes, ration ménagère, BARF ? Sujet à creuser !. En cas de ration ménagère ou de Barf, faites établir la ration par un vétérinaire spécialisé en nutrition afin d’éviter d’éventuelles carences nuisibles à sa santé et à sa croissance.
Préparez les enfants : Un chien, ce n’est pas une peluche interactive ! Pour éviter les accidents et les incompréhensions, il est essentiel d’apprendre aux enfants à respecter ses limites et son langage. Des séances PECCRAM dispensées par un éducateur peuvent être une excellente idée pour leur enseigner les bons réflexes et prévenir les morsures, qui surviennent bien trop souvent dans des familles mal informées. Et entre nous, ce ne serait pas une mauvaise chose que les adultes s’y mettent aussi ! N'hésitez à pas à nous contacter, nous pourrons vous donner les coordonnées de professionnels qui proposent des séances PECCRAM.
Le Kit de Survie du Bon Adoptant
Harnais, longe, laisse : Parce que la liberté, c’est bien, mais en sécurité, c’est mieux. Un bon harnais évite les douleurs cervicales, une longe permet des explorations sans risque, et la laisse… évite les courses-poursuites avec les pigeons en ville.
Gamelles ludiques : Non, votre vieille assiette Ikea ne fera pas l’affaire. Une gamelle anti-glouton ou un tapis de léchage ralentissent la prise de nourriture et stimulent le mental.
Plusieurs couchages : Oui, même si vous êtes sûr(e) qu’il dormira sur le canapé. Un coin douillet dans plusieurs pièces lui permettra de choisir où se poser en fonction de son humeur (et de la température).
Jouets et objets à mâchouiller : Sauf si vous souhaitez offrir vos chaussures en sacrifice. Un chien a besoin de mâcher, autant lui donner des alternatives adaptées.
Jeux de réflexion et de fouille : Stimuler son cerveau, c’est aussi important que les balades ! Des jeux où il doit chercher des friandises l’aideront à se fatiguer mentalement.
Des mastications naturelles et adaptées : Selon sa taille et son âge, bois de cerf, peau séchée ou nerfs de bœuf sont parfaits pour occuper votre chien tout en prenant soin de ses dents.
Une caisse de transport : Sécuritaire pour la voiture, pratique pour le vétérinaire. Un indispensable !
Une trousse de premiers secours : Les bobos, ça arrive. Désinfectant, bandages, pince à tiques… autant être prêt.
Une mutuelle ou une cagnotte vétérinaire : Parce que les urgences ne préviennent pas, et que votre portefeuille appréciera d’être préparé.
Adopter un chien, c’est une belle aventure qui demande préparation et réflexion. Mais avec une bonne organisation, du respect, de la bienveillance, de la patience, et des connaissances en éducation, votre futur compagnon deviendra une source infinie de bonheur (et de poils sur le canapé). Alors, toujours partant(e) ? Nous espérons que ces conseils pré-adoption vous serons utiles.
Christine au clavier !